About La Roqya Jinn & Magie (FRENCH)
La ruqya est en fait un soin (mu'âlaja) d'un type un peu particulier :
En effet :
- il y a le soin qui est d'ordre matériel ;
- alors que la ruqya est un soin d'ordre "spirituel" : elle consiste à réciter des paroles sacrées et/ou des invocations sur la personne malade/ à protéger ou sur le membre malade/ à protéger.
C'est parce qu'elle est un soin (mu'âlaja) qu'il est autorisé de toucher un salaire en échange de la ruqya, alors que toucher un salaire en échange d'une simple récitation du Coran ou d'une simple invocation en faveur d'une personne n'est pas autorisé (lire notre article).
C'est aussi parce qu'elle est un soin qu'il est autorisé d'avoir recours à des ruqya qui n'ont pas été enseignées par le Prophète, à condition bien sûr qu'elles ne contiennent rien de shirk.
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Comment explique-t-on que la récitation d'une parole puisse agir sur une maladie physique ?
L'effet de la ruqya est dû au fait que la prononciation de certaines formules produit un effet sur l'être humain, par le biais de son âme (Hujjat ullâh il-bâligha, 2/525).
La conception de l'islam est que le corps et l'âme sont deux réalités distinctes mais non pas coupées l'une de l'autre : l'homme est plutôt considéré comme un tout (c'est ce qu'en Occident on nomme de plus en plus : "une conception holiste de l'être humain" – du mot grec "holos").
Bien évidemment, la totalité des affectations touchant le soma (le corps) ne peuvent absolument pas être soignées par le biais d'un simple effet sur le psyché (âme). Il est certaines affectations, cependant, qui peuvent l'être.
Ibn ul-Qayyim écrit ainsi : "Dieu a créé dans les corps et dans les âmes des natures et des énergies différentes (…) ; un homme intelligent ne saurait nier l'effet des âmes sur les corps" (Zâd ul-ma'âd 4/166 ; voir aussi pp. 126-127).
C'est ce qui explique que si le Prophète a recommandé le traitement par le recours aux médicaments matériels (les hadîths sont bien connus), il a aussi eu parfois recours à un traitement mêlant le remède matériel et la ruqya : c'est de la sorte qu'il se soigna une fois de la morsure d'un scorpion (rapporté par at-Tirmidhî, n° 2905 ; voir le commentaire de Ibn ul-Qayyim : Zâd ul-ma'âd tome 4 p. 180).
Il faut ici rappeler que l'utilisation de toute ruqya (qui est en soi autorisée) requiert qu'on ne se mette pas à croire que la ruqya agit d'elle-même ou agit de façon certaine. Il faut croire que c'est un moyen (sabab), mais que c'est Dieu qui décide (Mussabbib ul-asbâb).
- The ruqya is actually a treatment (mu'âlaja) of a somewhat special kind:
Indeed :
- there is the care that is of a material nature;
- while ruqya is a care order "spiritual": it is to recite sacred words and / or invocations of the sick person / protect the patient or member / protect.
This is because it is a care (mu'âlaja) authorized to receive wages in exchange for ruqya while earning wages in exchange for a mere recitation of the Quran or a simple invocation for a person is not allowed (see our article).
It is also because it is a treatment that is authorized to use the ruqya who have not been taught by the Prophet, provided of course that they contain nothing shirk.
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How does one explain that the recitation of a speech can act on a physical illness?
The effect of ruqya is because the pronunciation of certain formula produces an effect on the human being, through his soul (Hujjat-Ullah he bâligha, 2/525).
The conception of Islam is that the body and soul are two distinct realities but not cut off from the other: man is rather considered as a whole (this is called in the West more "a holistic conception of the human being" - the Greek word "holos").
Of course, all assignments involving the soma (body) simply can not be cured through a simple effect on the psyche (soul). It is certain assignments, however, that may be.
Ibn ul-Qayyim writes: "God created in the bodies and souls of natures and different energies (...); an intelligent man can not deny the effect of souls on the body" (Zad ul-Ma'ad 4/166; see also pp 126-127)..
This is what explains that if the Prophet recommended treatment with the use of material medicines (hadiths are well known), it was also sometimes use a treatment combining hardware and ruqya remedy: it is the so that it nursed once the bite of a scorpion (reported by Tirmidhi, No. 2905; see the review of Ibn ul-Qayyim: Zad ul-Ma'ad Volume 4 p. 180).
Here we must remember that the use of any ruqya (which in itself is allowed) requires that one does not put himself to believe that ruqya is itself or is in some way. It seems that this is a way (sabab), but it is God who decides (Mussabbib ul-asbâb).
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